TD arts : Stèle funéraire attique

STELE FUNERAIRE ATTIQUE (540 av. J.-C)

Auteur : inconnu mais 2 technitès (sculpture + peintre)

→ on a retrouvé des traces de polychromie

il s'agit d'une stèle funéraire dite « stèle des enfants de Mégaklès »

faite en marbre

certaines parties sont en plâtre car il s'agit d'une réunion de fragments dispersés

taille : 4,23m de haut

réalisée en 540 av. J.-C = archaïque

but : commémorer la mort d'un jeune homme nommé Mégakles (grâce à une inscription partielle à la base de la stèle)

commanditaires : une des plus riches familles aristocrates athénienne (taille inhabituelle)

cette stèle attique est le monument funéraire le plus complet que l'on ait récupéré de l'époque archaïque

Les tombes des familles aristocratiques étaient parfois profanées et détruites suite à une affrontement.

La plupart des fragments acquis entre 1911 et 1941 par le Musée Métropolitain d'Art de NY

tête de la fille : Musée de Berlin en 1903 + avant-bras du jeune homme : Musée national Athènes

1. Composition de l’œuvre

Base inscrite :

• sculptée et peinte
• inscription «  A notre cher Meg[akles]. A sa mort, son père et sa chère mère lui ont dressé ce monument »
• la splendeur de la stèle indique qu'il peut s'agir d'une grande famille
• famille est un génos (clan) athénien jouant un grand rôle dans la cité athénienne

Bas-relief :

• un jeune homme nu = Kouros
  • jambe gauche avancée
  • main gauche levée + bouton de fleur
  • poignet gauche : aryballe (= flasque remplie d'huile)
  • musculature peu marquée (apparaît au niveau du bras et du torse) = corps lisse
  • chevelure : peinte en rouge + peu de détails sauf sous le bandeau
  • lèvres = sourire *
• petite fille drapée = Koré
  • drapé au niveau de sa taille et de ses jambes
  • profil et attitude identiques que le Kouros
  • sœur ? → amour fraternel

/!\ il est très rare de trouver 2 personnages sculptées sur une stèle funéraire car en général la largeur du monument ne le permettait pas

chapiteau : traces de polychromie

sphinx :

• ronde-bosse
• dressé au sommet de la colonne = ACROTERE = ornement sculpté au sommet d'un édifice
• position inconfortable : corps de profil + tête de face → position symbolique
• sourire *
• cheveux bien plus détaillés : tresses *
• découverte de nombreux pigments sur son corps de couleur rouge, noir et bleu
• ne fait pas réellement « partie » de la stèle → sculptée indépendamment

2. Signification de la stèle

1. Rôle de la stèle funéraire à l'époque archaïque

Stèle funéraire est une pierre dressée sur la tombe d'un défunt afin de perpétrer sa mémoire → refus de l'oubli de la personne décédée : inscription + image

Elle indique l'emplacement de la tombe à fosse

Elles sont soignées et nettoyées après leur installation

rôle = bornes entre les Enfers et le monde des mortels

époque archaïque : multiplication des stèles funéraires + évolution

2. Rôle et évolution du sphinx à l'époque archaïque

personnage mythologique : corps de lion et tête humaine → Grecs : femme ailée

position inconfortable car c'est la gardienne de la tombe des morts

Egypte : homme, gardien des nécropoles

Syrie : femme = la sphinge

sourire* et il n'est pas vraiment assis mais est prêt à bondir

vers 530 av. J.-C : sphinx est remplacé par des ornements plus simples

3. signification des « objets » du bas-relief

Aryballe = flasque d’huile, qui nous permet de désigner ce kouros comme athlète. En effet, les jeunes athlètes grecques s’en enduisait après l’effort, afin de nettoyer et de purifier leur corps.

→ Mégakles = athlète ?

Fleur du Kouros = grenade = symbole de la fertilité et de la mort

• mythe de Déméter et Perséphone : Hadès fait manger 9 grains de grenade à Perséphone pour l'empêcher de partir des Enfers → naissance des saisons (alternance des saisons = fertilité)
• Perséphone = nom de mariée + Koré = nom de jeune fille
• peut aussi être un critère d'âge : 18-20 ans car les grains de la grenade = profusion → paternité

→ la démocratisation de la Grèce vers 510 av. J.-C entraîne l'uniformisation des stèles

→ l'inscription sur les stèles retranscrit les paroles des prières destinés aux divinités