lundi 30 mars 2015

Géographie humaine : chapitre 2 / LES TROIS MODES D'ORGANISATIONS SPATIALES EN GEOGRAPHIE : TERRITOIRE, REGION & FRONTIERE

à compléter "les frontières"

LES TROIS MODES D'ORGANISATIONS SPATIALES EN GEOGRAPHIE
TERRITOIRE, REGION & FRONTIERE

I) Le territoire : l'espace socialisé

vient de l'éthologie
territoire = étendue que l'animal domine où il se défend et défend sa progéniture. Au-delà des limites de ce territoire, l'animal ne montre ni réaction ni intérêt particulier.
Cela a permis de comprendre les comportements et les pratiques territoriales des hommes.

la première définition est de l'ordre politique
territoire = une étendue de terre qui dépend d'un empire, d'une province, d'une ville, d'une juridiction
mais cette vision est trop étroite car on admet aujourd'hui
territoire = espace socialisé
sachant que
espace socialisé = espace mesuré, divisé, peuplé, habité et aménagé

Un territoire peut désigner :
  • un découpage administratif : les « Territoires du Nord-Ouest » ou « du Yukon » au Canada correspondent à des espaces ayant une autorité compétente mais n'ayant pas une forte homogénéité de population
  • étendue correspondant à un espace limité par des bornes, des frontières, et contrôlé par une autorité abritant une population particulière, voire une nation.
    • l’État possède alors l'autorité territoriale = autorité politique sur tout cet espace, eaux territoriales comprises
    • cette autorité peut se traduire par des lois territoriales s'appliquant à l'espace concerné au contraire de l'extraterritorialité (ambassades)





  • ensemble de l'espace socialisé, approprié par ses habitants, quel que soit sa taille
    • les habitants ont une mémoire, une pratique et une représentation de cet espace

Tous les géographes disent que le temps long fait le territoire avec une dimension politique et intentionnelle.

La description d'un territoire se fonde sur l'insertion d'un groupe sur l'espace

le territoire est multi-scalaire : il se comprend à différentes échelles et se définie par son degré d'ouverture

territorialisation = transformation d'un espace quelconque en territoire
  • cette appropriation est caractérisée soit par les habitants du territoire, soit par un regard extérieur. Elle peut être aussi politique, historique ou naturelle
  • cela suppose une réflexion sur les modalités de cette appropriation
    • approche fonctionnelle : territoire est créé par le jeu de différents acteurs
    • approche politique

II) La région, un invariant de la structuration du territoire

région = portion de l'espace terrestre clairement délimitée.

1947 : J.F GRAVIER « Paris et le désert français »
il constate la domination caricaturale de Paris dans l'espace français
1955 : découpage officiel des 26 régions de France qui est jugé arbitraire et très contesté
Selon M.SORRE, « la région est l'aire extension d'un paysage géographique »
Dans la région, il y a des sous-régions comme des régions urbaines et économiques → on glisse vers l'abstraction
Régions transfrontalières : ce sont des régions qui fonctionne par delà les frontières
  • Eurorégion crée en 1958
  • 1963, TRIRHENA entre la France et l'Allemagne
  • Pro-europa viadrina entre l'Allemagne et la Pologne
    • résorber le retard économique de la région notamment sous l'angle du chômage
    • pallier à son vieillissement démographique exponentiel
    • améliorer la cohabitation entre les Allemands et les Polonais.
Il y a 90 régions en Europe
En Afrique : régions transfrontalières qui se forment mais avec un manque de stabilité politique et de contrôle

III) Frontières, entre persistance et renouvellement

Frontière = limite séparant 2 zones soit une ligne de séparation nette et souvent matérialisée dans l'espace.
Elle représente une rupture souvent franche entre 2 modes d'organisation de l'espace, entre les réseaux de communication, entre des sociétés souvent différentes et parfois antagonistes.

A) Frontières internationales et frontières intérieures

une frontière est avant tout une limite entre 2 Etats.
Frontière maritime : définie par la loi dite des 200 miles qui limite la zone d'activité exclusive du pays riverain.
Frontière terrestre parcouru de postes frontières et gardé par des douanes
Une frontière peut-être plus complexe car elle peut-être reconnues par une partie seulement de la communauté internationale : frontière entre la RDA et la Pologne + la ligne Oder-Neisse sont pendant longtemps non reconnue par la RFA

Bantoustan = regroupement de la population noire dans des espaces donnés notamment en Afrique du Sud avec la politique de l'apartheid
ségrégation = frontière ethnique, social ou économique à l'intérieur d'un pays

L'établissement de douanes témoigne d'une réalité géopolitique mais aussi d'un réflexe territorialiste. Dans ce cas, la frontière joue le rôle symbolique de protéger une identité ressentie comme menacée.

Elle constitue aussi une frontière économique. C'est le cas pour des pays aussi semblables que ceux d'Europe Occidentale aux relations économiques très étroites mais qui n'utilisent pas la même monnaie. La création de l'euro tente de supprimer les frontières économiques.

Il existe aussi une frontière linguistique, culturelle voire religieuse. Selon ces critères, la frontière ne représente plus une ligne administrative mais un espace frontalier.

Il existe trois types de frontières :
- frontière historique :
  • façonnée par un ou plusieurs conflits
  • reste prédominante en Europe
  • résultat de multiples guerres de conquête
  • peuvent comporter des enclaves = parties de territoires totalement incluses dans un autre pays
- frontière issue du partage colonial
  • délimite de véritable Etats-tranches
  • ignore souvent les frontières linguistiques, culturelle et religieuse
  • « queues de poêle » = avancées territoriales à destination d'un fleuve ou de lamert
- frontière naturelle
  • ce serait une limite bien nette du relief (montagne, fleuve, côtes) qui délimiterait « naturellement » le territoire d'une communauté nationale

B) Les frontières fermées

c'est une zone frontalière sous haute surveillance (au moins d'un des 2 côtés) militaire ou policière.
Elle est occupée par de nombreux postes de contrôle reliés entre eux par des routes parallèles à la frontières

C) Les frontières ouvertes

Les migrations journalières de populations frontalières sont fréquentes : les frontaliers ou travailleurs transfrontaliers logent dans le pays au plus faible niveau de vie et travaillent dans l'autre.

La frontière entre le Mexique et les USA : une interface nord-sud
- c'est une interface = zone de contact entre des espaces de nature différente
- elle met en relation directement et sur une grande distance la première puissance mondiale et un PED
- frontière surveillée + mur en construction mais les migrants mexicains sont nombreux à la fronchir pour aller travailler clandestinement aux USA
- maquiladoras = zones franches créées initialement à l'intention d'usines de montage dont la production est destinée à l'exportation et installée au Mexique le long de la frontières mais les bureaux, les laboratoires et les tâches de conception … sont en revanche localisés aux USA
- existence de villes « jumelles » = twin cities ou doublets

Ces frontières ouvertes peuvent prendre plusieurs formes :
- tunnel sous la Manche
- des associations et des régions transfrontalières : comme la Grande Région Sarlorlux qui rassemble des régions françaises, belges et allemandes en un état = Luxembourg
- camps de réfugiés = vaste regroupement de personnes fuyant les persécutions

D) Les frontières contestées et fronts pionniers

Une frontière peut entraîner des modes de peuplement très différents.
- si elle est contestée alors elle peut engendrer un peuplement actif de la part des 2 États qui veulent stabiliser cette frontière à leur profit tandis que les régions transfrontalières sont réduites par les éventuelles tensions
- si elle se trouve dans une région peu peuplée, ce type de frontière s'accompagne un front pionnier
- front pionnier = frontière intérieure que l'on repousse jusqu'aux limites externes du pays voire au-delà
exemple : Au Brésil, conquête de l'Amazonie + Tibet = front pionnier chinois












Géographie Humaine : INTRODUCTION

Bibliographie
CHARVET Jean Paul et SIVIGNON Michel, Géographie humaine, histoire et enjeux du monde contemporain

INTRODUCTION

Géographie : géo = terre, graphein = écrire → écrire la terre, discours sur l'espace
impossible de dater le moment où les hommes se sont intéressés à la géographie
Elle se veut aujourd'hui comme une science de l'organisation de l'espace et des pratiques spatiales humaines

Comment s'est construit ce couple homme-espace dans le temps ?
  • la géographie est une science ancienne : grecque, latine et arabe
  1. Les origines de la géographie

Les origine sont autant militaires que politiques. C'est un inventaire de ressources.
Son but est la conquête et l'exploration
Elle se veut très vite mathématiques et cartographiques.
Les explorateurs sont des scientifiques (Hérodote, Eratosthène, Ptolémée, Strabon).


  1. Au Moyen-Âge
Le savoir de l'époque profite des découvertes techniques de l'époque comme l'utilisation de la boussole.
La géographie sert à une connaissances extensive du globe : mers, climats, faune et flore.

  1. Au XIVe siècle
Ibn KHALDOUM (savant) rédige une introduction à l'histoire universelle qu'il début par de longs chapitres où il décrit le cadre de l'histoire des hommes.
Il s'agit de penser aux relations entre l'Homme et le monde, qui est le plus grand espace qu'il existe à l'époque. Il s'inscrit dans la tradition scientifique grecque et s'appuie sur les descriptions des voyageurs depuis l'Antiquité. On note une précision des localisations. Il se veut l'héritier de Strabon qui était particulièrement soucieux de la description précise des espaces. Il a pour rôle également pour rôle de conseiller les navigateurs. Il s'inscrit aussi dans une forme d'interprétation du monde : si on cherche l'origine du monde, il faut remonter à la création du monde dans l'Odyssée et dans les récits mythologiques où l'on retrouve des réalités géographiques (volcans). Il perpétue une forme de représentation cartographique car les cartes qu'ils décrivent s'appuie sur des représentations du début du XIIe, interprétations de l'Odyssée et des textes du VIIe (mise en forme géographique d'un texte sacré) : on y voit la terre comme une sorte de galette entourée d'un anneau océanique coupée en trois par un diamètre et un rayon → représentation médiévale et biblique
C'est une géographie intégratrice qui intègre un regard empirique théorique, rationnel et esthétique. Elle porte sur l'espace proche mais aussi lointain → paléogeéographie = exploration et description systématique de la terre
Géographie moderne : entreprise de rationalisation du monde

C'est le dosage qui change : un peu plus de rationnel et moins d'interprétation. La méridienne est entamée en 1669 par COLBERTtracer une ligne droite pour en connaître les distances. Les cartes de CASSINI (1er famille à mettre en œuvre les cartes de France), ont été rapidement copiés dans tout l'Europe. Naissance des Atlas. Découvert des Amériques : nouvel espace à explorer
Naissance de projet géopolitique avec l'entreprise des cartographie et la rationalisation de l'espace.

  1. Au XIXe siècle

Renouvellement suite à l'apport de la Philosophie des Lumières, KANT donne des cours de géographie → traité géographique physique
1er fondateur de la géographie moderne est Alexandre VON HUMBOLDT car il combine 2 types de géographie : la géographie des explorateurs et celle qui cherche à expliquer les voyages.
Il part en Amérique Latine avec le botaniste BONPLAND pour une explication physique des formes d'animaux et de la flore. Il se déplace avec un outillage et multiplie les expériences pour montrer la spécificité des lieux.
Démarche fructueuse → HUMBOLDT continue sur la côte est de l'Amérique du Sud, il est celui qui a décrit les différents seuils de changement de végétation en Amérique Latine. Il est le 1er à donner une définition scientifique à l'étagement de la végétation.
Il s'intéresse aux populations et pose la question des mises en relation entre la répartition des populations et des contraintes naturelles
Géographie de terrain qui repose sur l'observation mais on le le prend pas au sérieux.

Karl RITTER (pédagogue de la géo) : on ne peut pas comprendre les interactions entre les hommes et la faune sans le sol → espace géologique, sociologique et biologique. Il se réfère souvent à la masse des continents

déterminisme = idée selon laquelle il y aura un lieu, une cause entre ce qui relève de la nature et une conséquence d'ordre social.
Ritter en oublie sa démarche d'inventaire du monde, il se lance dans l'établissement de lois de répartition de l'espace.

Friedrich RATZEL : initiateur de l'écologie, il s'intéresse à la géopolitique. C'est un théoricien de la géographie, il se réfère aux physiciens et non aux explorateurs. Ce rapport entre nature et homme est à sens unique → la nature conditionne l'homme
L'homme peut s'affranchir des contraintes des hommes qui apparaît au Xxe

  1. Au XXe siècle
Paul VIDAL DE LA BLACHE inaugure l'école française de la géographie héritière de la géographie allemande.
La géographie n'est pas une science des hommes mais des lieux
il délasse la guerre pour s'intéresser à la géo et l'idée de la connaissance de la patrie
Création de Les Annales : revue savantes par opposition aux revues de vulgarisation géographique. Il réussit à faire coïncider la géo avec le besoin social de l'époque = géographie nationale (affirmation des nations)
Il cherche à expliquer l'exception et de mettre en œuvre un compromis entre la voie naturaliste et la voie des explorateurs et militaires → géographie pratique
Géographie de VIDAL DE LA BLACHE = géographie possibiliste (non déterministe) → il étudie la relation entre le milieu naturel et le groupement humain mais il en définit le concept des genres de vie différents sur la planète.
Il est le 1er à formaliser la notion de région dans le livre Tableau géographique de la France en 1903, pour répondre à l'unité du territoire en s'appuyant sur des démonstrations par la nature, par l'histoire... → intéresse les sphères politiques
Ses travaux vont être utilisé par LAVISSE, Elisée RECLUS* et Marc SORRE

Géographie classique est inductible, elle va du particulier au général. Explication par le milieu, l'histoire et le multi-scalaire. Elle se veut plus humaine et sociale → description de l'habitat toujours au cœur de la géographie humaine

Dès 1911, Jean BRUNES explique que la géographie doit être attentive aux faits sociaux et aux formes d'organisation des sociétés.

  1. Après la Première Guerre Mondiale

géographie = science de l'homme habitant → tournant humaniste
elle développe également des liens avec la sociologie qui lui apporte des méthodes comme l'hypothético déductive (= observation de terrain → vérification hypothèse)
les géographes s'intéressent à l'espace rural car il enracine des différences sociales.
A partir de 1970, les géographes se rendent compte qu'on ne peut passer côté des questionnements urbains et du développement économique ce qui est à l'origine du renouvellement de l'approche des questionnements de la géographie.

Yves LACOSTE, La géographie sert d'abord à faire la guerre, 1976 → retour de la géopolitique
Il explique l'inégale développement des sociétés → sous-développement → Géographie Tiers-mondiste.
Il recherche des solutions pour pallier les inégalités → réclamer les justices socio-spatiales

Armand FREMONT : psychologie d'unité spatiale

Géographie culturelle : analyse du discours produit sur l'espace.
Un observateur des phénomènes sociaux ne peut pas être neutre, l'habitant non plus.
Territoire : on s'identifie dans l'espace qu'on habite

La géographie est l'étude de l'espace des sociétés


Histoire de l'Art : Chapitre 4 / L'archaïsme (VII-VIe s.)

chapitre en cours

ARCHAISME (VII-VIe s.)

contexte :
- période de changement / transformation
- les communautés s'organisent politiquement et territorialement → zone frontière avec des cités, capitale…
- émergence de la cité-état = Polis (eis) → une ville capitale qui organise un terroir et indépendant de leurs voisins
- enrichissement notamment à Athènes où règne des tyransdynastie des Pisistratides (1er tyran = PISISTRATE qui veut embellir sa ville capitale → l'art au service de la vie et symbolise la puissance → mise en chantier de grands temples + des villes…) → l'art au service de la propagande politique
tyran = celui a qui on donne les pleins pouvoirs pour une période
PISISTRATE = bon règne mais ses 2 fils vont être considérés comme des mauvais tyrans.
A partir de ce moment, signature des œuvres d'art dans certains cas avec des noms connus et restés dans la mémoire grecque
foyer associé à la sculpture sont insulaires avec Samos (grande île grecque en contact avec la Turquie…) et les sculpteurs THEODOROS et RHOÏCOS
+ DEDALE qui aurait eu une école de sculpture formant des disciples selon Pline exportation de la sculpture dédalique.

Les ateliers crétois commencent à disparaître au profit de la Grèce continentale. Mais les carrières de Paros et de Naxos sont toujours exploitées

on passe de statues de petit format vers du grand format (grandeur réaliste) + taille monumentale ou colossale = mimésis*
la sculpture de grand bloc de marbre n'est pas évidente → création de nouveaux instruments notamment en fer (plus solide que le bronze) contrairement aux égyptiens

matériaux privilégiés : marbre locaux (Pentélique, Hymette) et des Cyclades

mise en place des Kouros (oï) et des Koré (aï) associés à la religion : (uniquement à utiliser pour la période archaïque)
  • orner des tombes OU marqueur de tombeaux (peu de féminine car pas chef de famille, ni citoyenne..)
Elles sont polychromées
/!\ Ce n'est jamais un portrait du défunt mais image dont on veut se souvenir (= jeunesse éternelle)
  • ex-voto dans un sanctuaire, témoigne la dévotion et la piété d'un individu
    les Grecs imaginent que quand le sanctuaire ferme alors les statues offertes deviennent vivantes afin de servir la divinité (statue masculine pour Dieu mâle et inversement), elles doivent donc être belles.
ce sont des Agalmata : bel objet offert à une divinité et qui réjouisse l’œil de la divinité
ce sont des Andrias : représente un être humain sans forcément de ressemblance

Période où débute la colonisation grecque → expansion de la culture grecque
Sicile, sud Italie, Sud France : comptoirs qui exportent cette culture

I) la phase orientalisme et le style dédalique (VIIe siècle)

marqué par 2 temps : phase orientalisante + phase dédalique

A) La phase orientalisante

env. 50 ans : 1er moitié VIIe s.
on assiste à des influences orientales suite à la colonisation grecque
orient : proche-orient + Egypte mais on ne sait pas comment se font les contacts entre les orientaux et les grecs.
Les grecs vont « copier » ces façons de faire avant de créer des styles qui leur sont propres.

1) Plaque de bronze découpée

- 1er travail associé à la métallurgie
- technique typiquement proche-orientale reprise par les grecs
- grâce à l'orient, ils vont dvp des iconographies nouvelles : 2 personnages qui se positionnent la jambe en avant = dynamisme + notion de perspective = cadre plus réaliste + beaucoup plus de détails
- les grecs empruntent des éléments qu'ils ne comprennent pas forcément (symbole divins qu'ils considèrent esthétiquement beau ie barbe postiche normalement au Pharaon et Dieux)
- retrouvée en Crête = îles les plus proches de l'Orient
- 18 cm de haut
- conservée au Louvre
- datée de 1er moitié VIIe s.

2) orfèvrerie : pendentif en or (sculpture miniature)
- 10cm de long
- conservée au Louvre
- sûrement en Crète
- daté milieu VIIe s.
- travail très précis associé à la fonte des métaux précieux
- deux petits masques très proche du faciès du visage égyptien
- présence de petits grelots en or
- petit lion = motif Proche-Oriental associé au pouvoir, royauté

3) iconographie animale : vase associé à des rituels religieux
- forme de chouette → Athéna ?
- retrouvé à Athènes
- céramique
- 15 cm de haut
- polychrome
- formes très simplifiées car c'est le moment où les grecs adoptent la technique orientale des moules* souvent à deux valves* que l'on rempli de terre → cuisson → ouverture du moule
- Tant que le moule n'est pas cassé, on produit en série le même objet

→→ phénomène d'acculturation apporte une richesse de la Grèce ainsi que de renouveler leurs techniques et iconographies.

B) le style dédalique

style relativement bref : 2e moitie VIIe s.
selon Pline l'Ancien dans l'Histoire Naturelle : pour lui crucial car l'art grec devient unique
art plus grec

associé à DEDALE qui aurait été un maître sculpteur ayant formé en particulier DIPOÏNOS et SKYLLIS qui seraient partis et aurait voyagé et donc répondu le style dédalique

passage du petit format à un format presque réaliste*
démultiplication des sculptures : statue de calcaire = Pôros, polychromé + bronze

1) le chef d’œuvre (p15) : « Dame d'Auxerre »
- ronde bosse en pieds
- iconographie féminine
- 0,70m de haut
- calcaire
- certainement polychromée
- en bonne état, la mieux conservée mais il lui manque une partie du visage
- découverte au XIXe s. en Crête ou en Samos lors de la fouille avec une pioche qui a abîme la statue
- cette statue est passée par toute une série de collections privées
- milieu XIXe s., collection de musée d'Auxerre → nom
- maintenant conservée au Louvre
- elle est vêtue à la mode crétoise : jupe cloche qui met en valeur la courbe des hanches et qui retombe très bas (recouvre les pieds) + taille très serrée par une ceinture métallique + vêtement très ajusté → transparence de la poitrine et sur les épaules « petite cape »
c'est un costume très proche de la Dame aux serpents mais la poitrine est vêtue et vue par transparence
- coiffure très volumineuse : perruque à la manière égyptienne = perruque tripartite
- visage très proche du pendentif : très égyptien → allongé, triangulaire où les organes des sens sont très accentués
→→ côté asiatique
- statue associée à la frontalité* mais l'arrière n'est pas totalement dépourvu de détails
- très peu de mouvement = statue hiératique
→→ associée à la femme
- main posée à plat sur la cuisse + main sur la poitrine avec des phalanges très longuegeste de piété
dans le domaine égyptien, l'Ab est le cœur qui est fondamental car c'est le réceptacle de nos actions
Il s'agit peut-être de la représentation d'une prêtresse ou divinité

généralement sous production d'iconographie dans la culture grecque donc forcément qqn de très importante

polychromée surtout en noir (Egypte) + rouge, jaune, bleu, maquillée, la femme à la peau très claire car elle reste à l'intérieur

2) « Fragments » de reliefs de petites dimensions qui représentent partiellement des individus = métopes ?

construction de structure religieuse de l'ordre dorique
- retrouvée à Mycènes
- haut relief
- 40cm de haut x 30cm large
- pôros peint
- même esthétique

3) au niveau du bronze : fonte pleine à cire perdue (p15)

- caractéristique des ex-voto
- moyen format
- icono de sportif = aurige
- on joue sur un mouvement réel
- réalisme corporel
mais la représentation féminine en bronze sont encore très archaïque et sans mouvement (cf fasicule)

4) statue plus complexe : le CRIOPHORE*

- porteur d'animal = bélier
- en bronze
- ateliers crétois
- il porte l'animal sortit du troupeau→ vision réaliste du bergerHermès ? Berger d'un grand propriétaire terrien ?


→→ Laisse la place à un style profondément grec = maturité archaique (VIe s.) associée à l'iconographie du Kouros* et Koré*

II) la maturité archaïque (VIe siècle)

A) Les Kouroï

1) Kouros d'Olympos (p16)

- plus ancien conservé dans sa totalité
- Kouros associée à une ronde-bosse en pieds
- en marbre
- relativement grand : 1,84m de haut
- polychromé : corps foncé pour la virilité/masculinité
- bon état de conservation
- retrouvé à G/Olympos (= territoire de l'Attique, petit village) dans la nécropole
marqueur de tombe
- conservé à NY
- « le Kouros de NY »
- date : 600-590 av. JC voire 580 (pour les européens) → un des premiers Kouroï gardé dans sa totalité
- auteur : anonyme
- commanditaire : famille ou défunt
- contexte : VIe s. athéniens avec l'apogée d'Athènes + Pisistrate…

Quelle est l'image/ l'esthétique associée à ce Kouros ?

Vers 600 : iconographie du Kouros est fixée qui paraît fonctionnelle du point de vue religieux bien qu'il existe des styles différents mais l'image est toujours la même.
répétitions infinies
- représentation de face d'un jeune homme (parfois une ceinture ou bâton de commandement dans les mains) = frontalité mais l'arrière est sculpté
- nudité = beauté, entretien du corps, gymnaste donc citoyen idéal
- haut du corps associé à l'absence de mouvement = hiératisme mais les bras sont légèrement pliés avec poings fermés (les coudes ressortent en arrière)
- mouvement au niveau des jambes : toujours la jambe gauche en avant pour les hommes → dynamisme = homme
emprunt à la sculpture égyptienne (différence : les hommes sont vêtus sauf pour les Dieux) dont les premiers datent de -1000.
poings fermés car ils portent des éléments symboliques pour les égyptiens mais aussi car c'est plus facile à faire.
- la perruque : coiffure volumineuse très stéréotypée mettant en valeur le lissé du visagetypiquement égyptien
les grecs portent-ils des perruques ? Signe de l'aristocratie grecque ?
- accentuation des organes des sens → Égypte
  • yeux en amande qui ressortent
  • raccord avec les arcades sourcilières et le nez
- musculature très présente
  • mollet : ossature car tibia et musculature
  • idem rotule avec la présence des ligaments
  • pas encore de modèles mais autopalpation par le sculpteur → mimésis*
  • caractéristique des coureurs : musculature au niveau de l’aine
  • élément de datation : cheville car chez les premiers Kouros, on a peur que la statue se fragilise alors les chevilles sont très épaisse puis on se rend compte que l'on peut alléger la cheville

2) La tête du Dipylon

- DIPYLON = grande nécropole aristocratique d'Athènes en contact avec la céramique = atelier
- retrouvé à Athènes dans cette nécropole
- le corps peut être restitué
- en marbre de Naxos
- statue très fragmentaire (pas de corps et le visage abimé)
- 50cm donc le Kouros d'origine grandeur réaliste
- polychromé
- conservé MA d'Athènes
- date : 600-590 av. J.-C
- auteur anonyme
- commanditaire : défunt ou sa famille

- mise en valeur des organes des sens : accentuation des yeux + accardes sourcilières liées au nez
- chevelure : perruque en boules → travail géométrique : petites boules les unes à côtés des autres et décalées
- porte un bandeau au niveau du front : bandeau symbolique pour lui permettre d'être victorieux dans le passage de la vie et de la mort = bandeau d'Héraclès (=bandeau à 2 noeuds)

3) Kouros plus récent : toujours identique

- bien conservé
- 580-570 av. JC
- de très grande taille : 3,05m de haut
- retrouvé dans un espace appartenant à Athènes = cap Sounion = sanctuaire dédié à Poséidon
dans le sanctuaire = ex-voto (dans très grande car les dieux sont plus grands que les hommes)
- image n'a pas changé
- beaucoup plus léger : moins massif
  • les détails anatomiques sont moins accentués → plus fluide
  • les pectoraux sont beaucoup moins accentués
  • mais les chevilles sont toujours aussi épaisse
  • visage moins allongé et plus fin : la tête paraît plus petite // reste du corps
  • coiffure moins volumineuse

l'arrière de la composition n'est pas abandonnée
jeu sur les fesses en raccord avec la jambe avancée
le dos est mal représenté mais la palpation ne permet pas le réalisme = « arrête de poisson »
musculature du coureur également représenté à l'arrière or ce n'est pas le cas mais les grecs ne savent pas encore comme raccorder les différentes parties du corps

4) Kouros retrouvé dans l'île des cyclades = Théra

- 570-560
- moins accentué la perruquecôté plus naturel + spirales s'enroulent sur le front = bouclette
- bandeau
- apparition du sourire* → animation du visage : paumette + faucette

le sourire = « le sourire archaïque » = sourire ionique influencé par des statues pro-orientales
Pourquoi ?
- historique : en Grèce = moment apaisé sans guerre ou conflit
- arts : seul moyen d'animer la sculpture tout en conservant le motif de départ

quand commence le style classique = style sévère = abandon du sourire car le reste du corps s'anime.

5) Le MOSCOPHORE

- phoros = porter
- mosco = veau
« le porteur de veau »
- ronde-bosse en pieds lacunaire
- en marbre local athénien du Mont HYMETTE
- H : 1,70m
- retrouvée au XIXe s. dans le plateau de l'acropole d'Athènes
- c'est un ex-voto
- date : 560-540 av.JC = apogée de la période archaïque mais les artistes sont toujours anonyme
- commanditaire : communauté ? Famille ?

Structure du Kouros :
- frontalité
- hiératisme
- rigidité
- jambe gauche en avant
- coiffure de type égyptienne
- polychromé

Nouveauté :
- porte un drapé même si toujours présence de la « nudité héroïque » = transparence
c'est la première fois qu'un homme est habillé bien que la musculature soit toujours présente
- il est penché en avant : le ventre est plissé ce qui est réaliste pour le portage du veau
- omphalos très bien représenté
- introduction d'un élément annexe : position réaliste du berger
symbiose entre l'homme et l'animal
le veau est presque plus réaliste que l'homme.
- port de la barbe = le dessin de la barbe renforce le sourire ionique
- les yeux sont évidés et incrustés avec des matériaux spéciaux

Fonction :
- porteur de veau ?
- grand propriétaire terrien qui offre cet ex-voto ?
- famille qui veut commémorer ses sacrifices en faveur d'Athéna → montrer leur générosité associée au « sacrifice sanglant »

6) Le « CAVALIER RAMPIN » (appelation du XIXe s.)

- ronde-bosse en pieds lacunaire
- en marbre cycladique
- polychromé
- retrouvé sur le plateau de l'acropole d'Athènes dans les fosses des Perses
fosses des Perses = à la suite de la 2e guerre médique, les Perses prennent l'acropole et ils détruisent/abîment les statues ce qui est considéré comme un sacrilège pour les grecs. Les grecs se demandent quoi faire de ses statues, ils décident alors de creuser des fosses pour y enterrer tout ce qui a été détruit par les Perses. Ce sont des ex-voto qui appartiennent à Athéna donc ils ne peuvent pas quitter l'acropole mais comme ils sont abîmés, ils ne peuvent plus être exposés.
- la 1ère partie retrouvée est la tête par les français dans les 1980's → collection de M.Rampin → 1869 : il donne la tête au Louvres
- les grecs retrouvent le torse et le début du cheval, conservé à Athènes
- date : 560-540 av. JC
- associé aux ateliers athéniens
- artistes et commanditaires inconnus
- c'est une statue plus novatrice : très proche des Kouroï mais apparition du dynamisme (à cheval) = HYPPEIS (cavalier noble/aristocrate)
- buste très large mais la tête est petite → disproportions
- tête légèrement tournée vers l'encolure et vers le bas
- symbiose entre l'homme et l'animal
- coiffure allégée (plus courte) et très raffinée pour donner un modèle géométrique + bandeau = couronne de celeri sauvage
- influence de l'art oriental : sourire, yeux en amande, barbe identique à la chevelure
- la bouche suit le dessin de la barbe et des paumettes saillantes → animation du bas du visage
(cf Reims + croisades)

Qui est représenté ?
- Hippeis qui a voulu se faire représenté
- victorieux à des jeux sportifs : dans le monde grec, les jeux Isthmiques (sud-ouest Athènes), on gagne une couronne de céleri sauvage
- mais le cheval a sûrement été totalement sculpté et probablement associé à 2e cheval donc peut-être un 2e cavalier jumeaux ? Si on suit cette hypothèse alors ce serait probablement les jumeaux HIPPIAS et HIPPARQUE = fils de PISISTRATE au VIe s.
1er portrait du monde grec

7) les derniers temps de l'archaïsme

le Kouros de CROÏSOS
- on connaît le nom car c'est une statue funéraire = marqueur de tombes
- date : 530 av JC
- /!\beauté idéale quelque soit l'âge de la mort du défunt ce ne sont jamais des eicôn
- affinement du visage + musculature moins affirmée
- structure identique

autre Kouros :
- 520-510 av.JC : moment où Athènes bascule de la tyrannie à la démocratie
- musée archéologique de Florence
- les contours sont très adoucis : idée de suggestion, les parties s'emboîtent mieux
- perruque longue
- fluidité : colonne vertébrale mais les côtes ne sont plus visibles
- la fesse suit le mouvement de la jambe → sculpture dans sa totalité = mimétisme (VS frontalité)

B) les Koré

- ronde-bosse en pieds
- apparaît bien après les Kouroï qui datent de 610, les 1er Koré datent de 560-570 soit 40 ans d'intervalle
- statues religieuses dans les sanctuaires de divinité
- statues funéraires mais rare car les femmes ne sont pas des chefs de famille
- c'est plus une étude des costumes que du corps de la femme
- associé à l'aidôs = pudeur

1) La Koré de CHERAMYES p17

- inscription sur le socle de celui qui à dédié = dédicant
- retrouvée dans l'Héraion du sanctuaire de l'île de Sanos et offerte à Héra
- ronde-bosse en pieds
- marbre de Naxos
- H : 1,92m
- date : 560 av.JC
- contexte divin : représentation d'une prêtresse ou Héra ?
- Musée du Louvres
- iconographie est fixée → peu d'évolution, les peu d'évolutions concernent le costumes (selon les modes)
- immobilité : pieds collés (ie Dame d'Auxerre) → influence égyptienne
- vêtu de 2 habits
  • Chiton = directement sur le corps, lin plissé (homme et femme)
  • Himation = laine, au-dessus du chiton
le chiton accentue le sentiment de colonne cannelée mais c'est cassé en haut du corps par le himation
- bras plié sur la poitrine = dévotion féminine + 1 bras le long du corps et poing fermé
- représentation de la chute des reins + creux de la colonne vertébrale → la drapé suggère le corps de la femme sans le montrer

2) Koré de GENELEOS p17

- offrande familiale réalisée par GÉNÉLÉOS qui aurait fait un socle sur lequel il aurait sculpté un ensemble de ronde-bosse en pieds = ensemble de la famille
- à gauche = mère, à droite = le père et entre = les enfants (3 filles et 1 garçon)
- date : 550 av.JC
- perruque égyptienne longue = aristocratie ?
- cassure de la rigidité des plis → main que réajuste le chiton → inclinaison du drapé → rupture de la verticalité

- transparence : perruque animée par la forme des seins mais toujours en suggestion